Aérodromes et avions de l’Aéropostale
Jusqu’en 1930, on ne dit pas aérodrome mais aéroplace ; c’est à dire un terrain horizontal, une bande gazonnée de 400-500 mètres de long, un modeste hangar, un atelier, des bidons d’essence entassés au soleil, un chef de poste, quelques mécaniciens, 2 ou 3 avions de remplacement. Il faut rendre hommage à ces mécanos exceptionnels pour leur savoir technique, leur abnégation au travail, tous volontaires pour les postes du Sahara ou d’Amérique du Sud ; ils ont construit, puis entretenu la Ligne autant que les pilotes. A Toulouse, l’aérodrome de Montaudran est plus grand avec les principaux bâtiments administratifs ; à côté, les ateliers où l’on construit les Laté ; en ville, l’hôtel du Grand Balcon est le quartier général des pilotes ; à 5 heures du matin ils prennent le tramway qui les conduit au Pont des Demoiselles, la camionnette qui transporte le courrier arrivé de Paris arrive vers 6 heures ; puis c’est le décollage vers l’inconnu. Les phares(5) ont largement facilité la navigation à partir de 1925 ; marchant au néon ils étaient mis en marche par un préposé à la réception d’un télégramme venant de Perpignan, mais on dit, du côté de Baziège, que très souvent le responsable allumait le phare alors que l’avion était passé...